Hlubosch le 23 Juillet
1861.
Mon
bienaimé Père
Arrivé ici depuis hier soir je m’empresse
de T’écrire ces quelques lignes afin de ne pas mériter le reproche d’ecrivain
paresseux, qui ne saurait être excusé sous cette latitude par la chaleur
tropicale.
Mon voyage s’est effectué avec
beaucoup d’agrément. A Schaffouse j’ai trouvé Mrs. Jezler & Frey à la
gare du chemin de fer où ils venaient m’attendre depuis plusieurs jours. Le
premier de ces deux Messieurs m’a reitéré l’assurance qu’il prétendait ne
jamais me vexer pour le recouvrement des intérêts que lui devrai & que je n’avais
qu’a le payer quand & comme je pourrai [A. S. - Ein Planzer hat manchmal 2
-3 schlechte Ernten & ist dann ein unpünktlicher Interessenzaler. Im
guten Jar holte er leicht mere schlechte nach. Das ist im Brasilien so üblich.
Ferd. Eltern & Schwiegereltern lebten noch. Er hatte daher die Pflanzung
noch nicht ausgezahlt – Und jezt wollte er seines Vaters Sorgen desshalb
beruhigen]. J’ai passé la nuit du 17. Le lendemain nous avons
été à la chute du Rhin & après nous avons été visiter les anciennes
connaissances à Winterthur & à St. Gall ; puis j’ai été passer la nuit
à Zurich. Le 19 matin je suis parti pour Frankfort où je suis arrivé vers 4
heures & où j’ai remis les deux cachets portant nos armes au premier sommelier
de l’hôtel d’Angleterre, Mr. Louis d. Steiger étant absent ; puis j’ai
continué ma route pendant la nuit jusqu’à Leipzig. De là j’ai fait une
excursion à Magdeburg où j’ai visité des vieilles connaissances & où j’ai
diné chez mon ancien chef de bataillon, actuellement Lieutenant général.
Le soir je suis retourné à Leipzig d’où
je suis parti à 10 heures de la nuit &, voyageant la seconde fois pendant
toute le nuit je suis arrivé à Prague le 21 à 6 1/2 heures du matin, où j’ai
trouvé Albert qui m'attendait depuis la veille. Enfin hier nous sommes arrivés
ici, où j’ai fait la connaissance de ma belle-sœur, qui de prime abord a aquis
toute ma sympathie & mon affection, ce qui m’arrive assez rarement ;
mais elle est vraiment si charmante & si aimable qu’elle ferait de
proselytes parmi les mysantropes. La mère se trouvent également ici ; aussi
une dame qui captive par sa bienveillance enjouée.
Albert m’a dit que Tu as bien voulu venir à
notre voyage à Trieste. Je Te remercie de tout mon cœur pour cette preuve de
bonté de sollicitude.
Albert avec Alexandrine & leur
charmant moutard Vous saluent tous bien affectueusement & moi, j’en fais de
même.
Ton
fils reconnaissant
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