Mittwoch, 10. August 2016

23/07/1861 (Vater)

Hlubosch le 23 Juillet 1861.



Mon bienaimé Père

Arrivé ici depuis hier soir je m’empresse de T’écrire ces quelques lignes afin de ne pas mériter le reproche d’ecrivain paresseux, qui ne saurait être excusé sous cette latitude par la chaleur tropicale.

Mon voyage s’est effectué avec beaucoup d’agrément. A Schaffouse j’ai trouvé Mrs. Jezler & Frey à la gare du chemin de fer où ils venaient m’attendre depuis plusieurs jours. Le premier de ces deux Messieurs m’a reitéré l’assurance qu’il prétendait ne jamais me vexer pour le recouvrement des intérêts que lui devrai & que je n’avais qu’a le payer quand & comme je pourrai [A. S. - Ein Planzer hat manchmal 2 -3 schlechte Ernten & ist dann ein unpünktlicher Interessenzaler. Im guten Jar holte er leicht mere schlechte nach. Das ist im Brasilien so üblich. Ferd. Eltern & Schwiegereltern lebten noch. Er hatte daher die Pflanzung noch nicht ausgezahlt – Und jezt wollte er seines Vaters Sorgen desshalb beruhigen]. J’ai passé la nuit du 17. Le lendemain nous avons été à la chute du Rhin & après nous avons été visiter les anciennes connaissances à Winterthur & à St. Gall ; puis j’ai été passer la nuit à Zurich. Le 19 matin je suis parti pour Frankfort où je suis arrivé vers 4 heures & où j’ai remis les deux cachets portant nos armes au premier sommelier de l’hôtel d’Angleterre, Mr. Louis d. Steiger étant absent ; puis j’ai continué ma route pendant la nuit jusqu’à Leipzig. De là j’ai fait une excursion à Magdeburg où j’ai visité des vieilles connaissances & où j’ai diné chez mon ancien chef de bataillon, actuellement Lieutenant général.

Le soir je suis retourné à Leipzig d’où je suis parti à 10 heures de la nuit &, voyageant la seconde fois pendant toute le nuit je suis arrivé à Prague le 21 à 6 1/2 heures du matin, où j’ai trouvé Albert qui m'attendait depuis la veille. Enfin hier nous sommes arrivés ici, où j’ai fait la connaissance de ma belle-sœur, qui de prime abord a aquis toute ma sympathie & mon affection, ce qui m’arrive assez rarement ; mais elle est vraiment si charmante & si aimable qu’elle ferait de proselytes parmi les mysantropes. La mère se trouvent également ici ; aussi une dame qui captive par sa bienveillance enjouée.

   Albert m’a dit que Tu as bien voulu venir à notre voyage à Trieste. Je Te remercie de tout mon cœur pour cette preuve de bonté de sollicitude.

Albert avec Alexandrine & leur charmant moutard Vous saluent tous bien affectueusement & moi, j’en fais de même.

                                                               Ton fils reconnaissant

                                                                                                              F. Steiger


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